Alors, ce mois-ci, j'ai pensé à ce à quoi nous disons au revoir. Ce que nous avons « perdu » à tout jamais. Des moments, des possibles, des relations, des imaginaires… Penser aux passages et aux rites.
Cultiver des terres qui seront nourricières de nos larmes fertiles sans savoir ce que nous allons construire ; plonger les mains dans la terre être prêt·e·s à rencontrer des orties sur nos peaux, des cloportes, des scolopendres ; nourrir des conspirations d'humour.
Faire le deuil de ce que nous ne retrouverons plus jamais, accepter d'être tels que nous sommes et planter joyeusement de nouvelles graines.
Sans oublier que, quelques soient les choses que l'on retient avec nous, « tout moment est dernier, parce qu'il est unique » (Marguerite Yourcenar) |