Conversation Tuilée

Conversation Tuilée

Atelier / performance

À partir d’un protocole. Dialogue autour de la rencontre poursuivi indépendamment des personnes qui le mènent. Les participant.e.s à la conversation sont sans cesse renouvelé.e.s et ne sont jamais plus de deux à la fois. Seul l’enregistrement permet de saisir l’ensemble de la conversation.

Première proposition, le 05/05/17 au Campus Fluxus avec Friture lors de l’antenne radiophonique « Diff-Tong » :

 

Deuxième proposition, le 26/08/17 à l’Utopie Sonore organisée par le Bruitagène à la Cour des Aulnays.

La trace d’une conversation entre deux personnes jouées à 14 improvisateurs et improvisatrices, sur le mode du tuilage et du cadavre exquis.
Avec les bruits de l’Utopie Sonore et de la Cour des Aulnays.

Quelques notes sur la deuxième version :

le tabac, autorisé ou non. La clope électronique. Addiction au tabac, alcool, bière.
alcoolisme socialement accepté
accepter de vivre bien seul.e
comment on parle ou non d’émotions dans nos familles
ce qu’on dit de nos émotions avec les autres
voir les émotions par les gestes ou les mots
si on ne sait pas exprimer ses émotions, c’est difficile et ça peut-être violent
le déséquilibre si l’un dit beaucoup de ses émotions et pas l’autre
comment on parle de ses émotions en groupe
afficher une émotions baise le regard des autres sur soi
les signes extérieurs d’émotions sont vu de façon « dramatique »
comment on gère ses émotions
ce qu’on donne à voir aux autres
espaces sociaux ou exprimer sa tristesse, sa colère
empathie / compassion / pitié
qu’est ce qu’on cherche quand on s’adresse intimement à quelqu’un ?
Besoin d’écoute ? Parfois on veut s’adresser à des murs qui disparaissent. On a peut-être juste besoin d’un silence d’écoute.
À la fin du récit, le sentiment de honte.
Comment on se parle, est-ce qu’on est pleinement concentré ? Est-ce que notre cerveau est ailleurs.
Lorsque l’on fait semblant d’écouter. Il arrive qu’on laisse les autres parler dans le vide parce qu’on n’est pas disponible mentalement.
Être à un autre endroit de la conversation ne veut pas dire qu’on accorde pas d’attention ou d’amour à la personne face à nous.
Le recul qu’on a ensuite sur ce qu’on a dit.
Dire quelque chose de stupide ne fait pas de nous quelqu’un de stupide.
Peut-on être quelque chose en dehors de ce qu’on fait.
Être pour être et pas être pour faire.
Être défini par son emploi / activité. Ça dépend si on en tire une certaine fierté. Est-ce qu’on accepte les schémas sociaux et productifs. La hiérarchie.
Quand, lors d’une rencontre, on commence par « tu fais quoi toi ? », cela va conditionner toute la suite de la conversation.
Peut-on ne pas enfermer la personne dans un schéma.
Le small talk, la blague, l’anodin… peut permettre une légèreté, ne pas enfermer l’autre.
On ne peut pas maitriser toutes les questions qui nous arrivent.
Les conditions de la rencontre. Ex : en soirée.
Ça demande de l’énergie de créer du lien par le small talk. Mais c’est fatiguant quand il ne même à rien.
Comment on se glisse dans les conversations.
Comment on violente l’autre / s’impose ou non.

Anecdote, une scène dans la rue : une enfant à qui l’on dit « on ne parle pas au gens qu’on ne connait pas ».
Lorsqu’on est seul, il faut aller vers les gens sinon il ne se passe rien. Mais en fait les gens sont accessibles.
C’est épuisant d’aller seul.e vers les autres. Et il ne faut pas avoir peur.
Quelle solitude recherche-t-on ?
On se ressource seul et / ou en groupe. Les personnes sont différentes.
Comment on accepte de vivre seul.e ou pas. La dépendance à la présence.
On adore se montrer en groupe, alors qu’on peut-être très seul.e au fond.
Aller vers plus d’autonomie de nos sentiments, tout en acceptant qu’on est dépendant.e.s des autres.